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mercredi 27 avril 2011

De Mendoza à Cordoba

Ahhh, l'aventure du stop nous avait presque manqué...
Court résumé de la situation:
Carte bloquée, 30 Pesos en poche, un réchaud et des pâtes mais bien sur pas de gaz.
C'est ainsi que nous marchons vers la sortie de Mendoza, sacs sur le dos. A 20 heures passées, on commence à penser à un endroit où dormir. Le terminal de bus est juste en face. Cela fera l'affaire pour cette nuit. On dépense prudemment quelques Pesos dans une part de pizza, puis nous nous installons sur un coin d'herbe avec nos duvets, objets de valeur à nos pieds.


Nous étions presque sur le point de nous endormir quand une lampe torche en plein dans les yeux vient quelque peu perturber notre descente dans les bras de Morphée ... Les gardiens du terminal nous expliquent que nous devons dormir à l'intérieur pour des raisons de sécurité. En effet, notre petit coin d'herbe fait partie des endroits les plus mal fréquentés de la ville, l'intérieur étant surveillé toute la nuit.
Nous arrivons dans cet immense couloir, et nous nous rendons compte que nous sommes loin d'être les seuls sans toit pour la nuit. Cette nuit fut très étrange, parce que nous étions bien installés dans nos duvets, alors que des familles dormaient sur des bancs, et sans doute pas seulement cette nuit là... Nous nous endormons finalement tard dans la nuit, avec ce malaise presque coupable, et nous nous rendons compte qu'on est pas si mal lotis.
5h du matin : ouverture des guichets, tout le monde doit décamper !
Un peu forcés, mais tout de même, nous commençons donc de très bonne heure notre danse du pouce favorite.
Grincement de pneus, un homme s'arrête ou plutôt pile comme un malade devant nous. Son haleine et ses petites difficultés d'articulation traduisent la raison pour laquelle il se trouve ici de si bon matin. Il nous explique qu'en effet, il revient de discothèque, qu'il va se reposer une heure, et qu'ensuite il nous amène à Cordoba sans soucis. On acquiesce poliment, sachant bien qu'une heure ne suffira pas à éponger l'énorme cuite de la veille. Peu de temps après (en stop, peu de temps revient à environ une bonne heure et demie), nous roulons une heure en pick up, pour atterrir dans une station service.
Ici, une camionnette s'arrête et nous prend en flagrant délit de vol d'une grappe de raisin dans l'immense champs de vignes en face! Ça les fait rire, et ils nous informe qu'ils vont à trois cent kilomètres (seulement!) de Cordoba! On monte et on s'octroie une petite sieste dans le fourgon.


Pause emplettes, nous descendons pour faire plus ample connaissance avec Mariano, qui a notre âge, et son père. Il vit dans une estancia et nous propose d'y loger quelque temps; le temps que nous souhaitons en réalité. On hallucine. Et on accepte, bien entendu!
La propriété est en pleine nature. On croise aisément des paons, vaches, chèvres, hiboux, chiens, chats, renards poules et poussins, domestiqués ou non.





Nous déjeunons tous ensemble, - avec les ouvriers de la ferme, pas les poules – une grande plâtrée de poulet marinée accompagné d'une sauce divine.



Nous qui n'avions plus un rond, nous sommes comblés. Et pas seulement par la nourriture. Mariano et son père nous font visiter l'estancia, nous jouons aux cartes, discutons autour d'un maté... ce sont des personnes adorables.
Après chaque rencontre unique, vient toujours trop vite le moment de se quitter. Le lendemain, nous nous rendons compte que le temps passe, et que Cordoba nous attend. Nous repartons enchantés d'avoir rencontré ces nouveaux amis argentins, et dotés de conserves maison de tomates et d'olives, un cadeau d'adieu.
Le premier camion nous mène à une station service (oui, nous y avons passé notre voyage !). Il est 20 heures et il fait nuit. Plus un pesos en poche, nous avalons quelques olives et plantons la tente derrière la station, au milieu de déchets.

Après une bonne nuit de sommeil, on replie rapidement bagages, et on attaque aux alentours de 9 heures du matin. Midi, un employé de la station nous propose de nous pousser vers la route de Cordoba, cinq kilomètres plus loin. On attend jusqu'à 19h00 (c'est long), pour finalement perdre espoir et improviser un petit feu de bois au bord de la route et y faire cuire quelques pâtes. A peine notre repas terminé, un camion s'arrête. Ouf, sauvés !

Autre station service, re-21 heures. Re-tente au bord de la route.
Nous nous réveillons le lendemain avec les klaxon des poids lourds, certainement peu habitués au camping sauvage sur autoroute.
A 13 heures, toujours personne, plus rien à manger, et le ventre qui crie famine. Un vendeur de sandwich en face nous offre une demie baguette contre nos derniers centimes! Heureusement qu'il était là !

Quelques minutes plus tard, une petite voiture s'arrête pour nous. Un jeune est aux manettes. Nous papotons, lui racontons notre épopée, parlons politique internationale... Puis sans nous prévenir, il sort son portable et joint sa grand-mère, chez qui il était attendu à déjeuner, pour la prévenir simplement d'ajouter deux couverts supplémentaires. Impossible de discuter, il est formel, ça leur fait plaisir.
Joie.
Nous sommes accueillis encore une fois comme des rois dans un appartement avec les cousins, cousines, oncles, tantes... La mamie dont on n'a jamais connu le prénom nous assoit et nous ordonne de manger jusqu'à plus faim! Curieux et intéressés par ces voyageurs du bout du monde, le repas est joyeux et nous nous régalons tout en répondant à toutes les questions.
Au moment de se séparer, nous embrassons chaleureusement chacun d'entre eux, et la mamie nous sert fort dans ses bras, et on sent que ce moment passé ensemble était certes court, mais bien réel et indélébile.
Nous repartons avec un énorme pot de dulce de leche (le caramel au lait dont les argentins sont fans!) et deux bières pour la route. « Merci » n'est même plus suffisant.

Plus tard, un camion nous embarque jusqu'à une centaine de kilomètres de Cordoba. Attente. Et voici plus vite que nous l'espérions notre dernier véhicule qui nous pose dans la banlieue loin d'être chic de Cordoba.

VICTOIRE !!!!!!!

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