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Glacier Perito Moreno

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mercredi 26 janvier 2011

Glacier Perito Moreno

Le 26/01/11


Un énorme bloc de glace qui de détache du glacier pour se fracasser dans un vacarme irréel...
En un mot: époustouflant.
Ou plutôt grandiose.
Ou d'une intensité folle. 
Ou tout cela à la fois.



mardi 25 janvier 2011

El Calafate

Le 25/01/11


Nous y voilà. Petit village de montagne tout de bois, à 80 kilomètres seulement d'un des sites que l'Argentine compte de plus spectaculaire : le glacier Perito Moreno.
Immense pan de glace qui se déplace d'environ deux mètres pas jour, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Et pour y arriver, il nous aura fallu braver les éléments. Retour en arrière.


Le stop au bout du monde, c'est pareil, sauf qu'il fait froid, et qu'il … VENTE ! Notre premier chauffeur est très sympa, il nous évite surtout les longues heures de file d'attente au moment de passer les frontières. Et oui, nous on voyage en camion !


Retour en Argentine, après une nuit très … éveillée, on déguste avec passion le meilleur hamburger de notre vie dans une station service, juste parce qu'il est chaud et qu'il se mange. Et rebelote, une petite voiture s'arrête, on monte. Petite, en fait, n'était pas un faible mot. Le fils au volant, la mère devant, et la cadette derrière. Reste deux places pour nous et les sacs, qui ont donc voyagé sur nos genoux. On est donc rendus à 120 km d'El Calafate, parce que oui, en voiture, on est plus serrés, mais 160 km/h ça change des 50 km/h de moyenne de nos chers poids lourds. Cette fois-ci, ce sont deux jeunes gauchos et leurs pick-up qui nous transportent à trente kilomètres de la terre promise, juste en face de leur estancia.


Il est alors 20h30 et une voiture passe toutes les dix minutes environ. Mais ça, ce n'est pas le plus dérangeant. On peut s'allonger dessus, fumer devient mission impossible, il s'engouffre partout et rend l'option tente in-envisageable : le vent !




Une heure et la perte de nos tympans 
plus tard, quand on n'a plus d'espoir et qu'on est prêt à frapper à la porte de l'estancia pour demander le logis, un homme nous fait le signe qu'on attendait plus : il met son clignotant ! Charmant, il nous baragouine deux mots en français et nous dépose même au camping où nous logeons actuellement. C'est plus qu'il ne nous en fallait !


On le remercie chaleureusement, plante la tente en cinq minutes chrono et comble du comble, on croise notre ami espagnol du 31, César, qui lui se déplace à vélo.

Épuisés mais heureux, on s'accorde un petit resto bien mérité avant de plonger dans un sommeil encore plus mérité.

Sandwichs emballés, nous partons demain découvrir ce spectacle de glace pour lequel, oui, on a bravé les éléments.

jeudi 13 janvier 2011

Into the wild


  • Into the wild, niveau 1 : Ushuaia, le bout du monde, pas un Mc Do, pas de restaurant de sushi, pas de baignoire.



  • Into the wild, niveau 2 : Parc National d'Ushuaia. Un réchaud, une bombonne de gaz, du riz, du concentré de tomate, une tante, un terrain plus ou moins plat et l'eau de la rivière.



  • Into the wild, niveau 3 : des nuits à quatre degrés, des sacs de couchage prévus pour le triple, une chaufferette dans chaque main.


  • Into the wild, niveau 4 : une fuite de gaz pendant la nuit. Solution : faire bouillir l'eau au feu de bois.


  • Into the wild, niveau 5 : petite balade le long du canal Beagle, à notre retour, l'élément essentiel à notre survie a disparu : notre unique briquet...

  • Into the wild, niveau 6 : randonnée pédestre de 8 kilomètres dans les montagnes. Pas d'eau, une pomme et une boîte de sardines pour deux, toujours nos sacs sur le dos.

Et là, à ce moment précis, en pleine montagne, allongé dans les feuillages, à deux heures de la fin et avec pour seule vue une ultime côte à gravir, on pense. On repense au niveau 1 en souriant. Et on se dit qu'on tuerait, juste pour revenir au niveau précédent, celui où on a de l'EAU!

Et c'est tout juste deux heures après ce pur moment de réflexion sur la société de consommation, marchant sans plus y réfléchir, transpirant dans nos chaussures, les yeux rivés sur l'horizon, que l'on tombe nez-à-nez avec... RESTAURANT – 600m.



Envolées les belles pensées, les théories selon lesquelles on peut vivre de rien, la remise en cause de notre condition d'homme consommateur... on fonce !


Après deux litres de sodas bien américains, huit d'eau, deux énormes bife de chorizo-frites, et de monstrueux desserts, rien à dire, on est en transe.


Mais en y repensant plus hydratés, ces moments de camping sauvage au bout du monde, cette marche perdus en pleine nature au milieu de paysages irréels tant ils sont beaux, ces moments là valent bien toutes les baignoires du monde.



samedi 8 janvier 2011

Le stop : une aventure à lui tout seul

Le 28/12/10

Puerto Madryn
Cette fois, c'est la bonne! Après deux longues semaines d'immobilité forcée (merci le système bancaire argentin), nous parvenons enfin à retirer la somme requise pour quitter notre auberge. Nous voici donc sur la « rota très », qui parcourt tout le pays du nord au sud, en quête d'une âme charitable qui accepterait de nous prendre en stop jusqu'à la terre promise: Ushuaia.


Petit résumé de notre périple :

Le 29/12/10

Nous avons de la chance, un camion s'arrête après une dizaine de minutes seulement. Nos soixante-dix premiers kilomètres se passent sans histoires. Arrivés à Trevlew, nous grimpons sans peine dans un autre camion : un homme d'une cinquantaine d'années nous offre le maté et des croissants, nous fait la conversation inlassablement, et nous pose finalement quatre-cent kilomètres plus loin à Comodoro Rivadavia, et en plein milieu de la nuit, nous laissant un charmant souvenir. 



Le 30/12/10

Une (très) petite nuit d'hôtel plus tard, nous voici repartis sur le chemin, et un camionneur nous embarque encore une fois très facilement, jusqu'à Rio Grande. Très peu de sommeil, beaucoup de maté, quelques feuilles de coca, deux frontières, de nombreux contrôles de police et une traversée en bateau (où nous avons eu la chance d'apercevoir de beaux dauphins)... plus tard, nous sommes arrivés à 200 kms d'Ushuaia.


Et c'est là que les choses se compliquent...

Explications: nous sommes le 31 décembre, on a faim, on n'a pas dormi depuis une éternité, on est censés faire la fête à Ushuaia le soir même, il pleut, et il est 14h00... Re-tentative de faire du stop : échec cuisant ! Évidemment, aucune place libre dans les bus un 31 décembre... Faute d'autres options, nous accueillerons 2011 à Rio Grande. Nous atterrissons donc dans une charmante petite auberge de jeunesse et faisons un somme bien mérité jusqu'à vingt heures. Le réveil sonne et là, cela devient presque drôle.
Un peu plus en forme, on met le nez dehors en quête d'un petit resto où passer un réveillon sympathique.
Sympathique n'est pas tout à fait le bon terme pour désigner ce que nous avons vu... Un froid de gueux, des rues sordides et désertes, des ruines, des graffitis, les chiens hurlants mais pas un chat, un unique commerce ouvert: un petit bar miteux. Chouette, cela fera l'affaire ! Si seulement... les deux seuls clients étaient deux poivrots en pleine bagarre. Sheitan en pire ! À ce moment là, on n'a pas trouvé mieux que de se regarder et de rire. À ce stade, plus le choix... !! Nous efforçant de rester positifs, on parvient à trouver une petite épicerie où nous achetons un paquet de pâtes et une petite bouteille, histoire de se nourrir quand même... Résignés , nous rentrons à notre auberge.


Et comme on est quand même les voyageurs les plus chanceux du monde, le gérant de l'hôtel nous tape sur l'épaule et nous invite à ses côtés. Une grande tablée de voyageurs de toutes parts sur laquelle trônent des dizaines de plats typiques argentins tous meilleurs les uns que les autres. Nous avons passé une soirée mémorable à rire, boire, discuter et nous avons même dansé en boite de nuit avec nos nouveaux amis! Inespéré, mais excellente soirée !


Remis de notre 31 atypique en Terre de Feu, nous repartons (encore) vers Ushuaia. Trois chauffeurs et de magnifiques paysages plus tard, on entrevoit au loin les montagnes du bout du monde et on sourit.



Paysages enchanteurs, lumière magique, soleil qui se couche entre la montagne et la mer : Ushuaia est incroyable. Toutes les difficultés accumulées pour y parvenir en valent vraiment la peine. Nous irons demain camper dans le parc national pour quelques jours...


Une très belle année à tous du bout du monde. Que tous vos rêves se réalisent, comme nous réalisons le nôtre aujourd'hui.