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dimanche 20 février 2011

Esquel, la promise

Le 01/02/11

Encore une looongue journée assis à la table de la seule station service à des kilomètres à la ronde. En tout et pour tout, quinze voitures dans la journée:

  • 4 pleines à craquer
  • 1 refus
  • 10 dans le mauvais sens
Tout ce temps, ça peut aussi être l'occasion de se faire des amis. José, le gérant de la station nous offre du café, des pâtisseries, du fromage... Son fils de quatre ans, Felipe vient s'asseoir sur nos genoux. On en a fait de beaux dessins cet après-midi!



19h00 arrivées, on envisage sérieusement de passer le reste de notre voyage ici, quand un bus se gare sur le parking. Il rentre à vide à Perito Moreno, quelques centaines de kilomètres au nord. Notre ami José négocie pour nous notre voyage bradé à mi-chemin d'Esquel. Heureux nous sommes.
Le chauffeur doit seulement se reposer avant de prendre la route; nous passons donc la nuit dans son bus, équipés de nos sacs de couchage et en compagnie de deux autostoppeuses italiennes, une maman et sa fille de 11 ans.


Au petit matin, ou plutôt en plein milieu de la nuit, on démarre vers de nouvelles aventures. Les paysages sont lunaires, et magnifiques à la fois.



Puis à l'heure du déjeuner, notre aimable chauffeur stoppe net en plein milieu de rien, nous expliquant qu'il ne peut nous amener plus loin, qu'il risque la prison, bla bla bla...
Après une heure de stop inefficace au possible, compte tenu du nombre de voitures passée (une), nous nous décidons à marcher . Mais ce qu'avait omis de nous préciser notre chauffeur, est que la ville était seulement à une dizaine de minutes à pied...


Première étape: se nourrir.
Puis il est seize heures.
Puis la flemme, trouvons un camping.
Tante plantée, on fait la rencontre d'un couple de français dans un cyber café. Martiniquais, cinquantenaires, deux enfants adorables, et très sympathiques. Au fil de la discussion, ils nous invitent à dîner dans leur antre, qui n'est d'autre qu'un... camion aménagé ! Dont ils ne sont pas peu fiers.


Très bonne soirée, et repas préparé maison par une vraie maman, on en rêvait!
C'est décidé, à notre retour, on investit dans un camion!
Le lendemain, trop de vent pour quitter les lieux, les voitures ne s'y risquent même pas. Nous tombons sur des affiches annoncent pour le lendemain un festival de musiques folkloriques dans la ville. On se renseigne: brasse beaucoup de spectateurs, de tout le pays... Bon pour nos projets de stop tout ça!
Deux autres jours dans cette ville vide et laide. Ils passent à une vitesse défiant... rien.
Le festival était assez agréable, si ce n'est la sono et l'hygiène douteuse du bâtiment agricole dans lequel il se déroulait.
Fins prêts, nous entamons notre journée de stop de bon matin, armés de sandwichs et d'œufs durs.
10h00...
11h00
Midi...
16h00
20h00
20h25 : une voiture daigne s'arrêter! Nous grimpons dans la remorque pour en sortir 20 kilomètres plus loin à l'entrée de la Routa 40.


Neuf heures pour sortir de la ville: beau score.
Regard à gauche, à droite, panoramique, RIEN.
Ici nous passerons donc la nuit.
Plus loin, on aperçoit quelque chose qui ressemble plus ou moins à une auge à eau pour les vaches. La terre étant impraticable, nous posons notre « logis » sur le sol bétonné à l'intérieur.
L'ironie du sort, est qu'évidemment, notre réchaud s'est volatilisé à Perito Moreno, que nous ne disposons que d'un paquet de pâtes, et que le premier arbre est à 100 kilomètres.
Qu'à cela ne tienne, nous parvenons à faire un petit feu avec des racines de buisson, et on déguste nos pâtes comme si c'était notre dernier repas.



Tôt le lendemain, sans surprise, on recommence ce qui devient notre activité favorite... Trois heures plus tard, un pick up nous mène à un chantier quarante kilomètres plus loin. Étant donné la fréquentation de notre bien-aimée Routa 40, on s'octroie une pause déjeuner ( encore des pâtes au feu de racines), quand une voiture, ou plutôt ce qu'il en reste, s'arrête sous nos yeux ébahis.
Cela faisait des jours qu'on se fatiguait le pouce, et là, sans même oser l'espérer, un miracle se produit. Deux touristes allemands et un autostoppeur français qui roulent tranquillement jusqu'à Esquel, notre terre promise.
L'un s'attèle à faire entrer tout notre matériel à l'intérieur, pendant que l'autre tente d'éteindre précipitamment notre feu dont nous étions si fiers. Quelques pénibles kilomètres plus tard, notre tas de ferraille tant désiré rend l'âme.
Rebondissement.
Au même moment, une famille de touristes chiliens passent, et viennent nous porter secours.
Verdict : nous sommes trop lourds pour Titine. Derniers arrivés, nous allons donc nous séparer. Je monte dans le 4X4 avec les sacs, et François reste avec nos amis européens jusqu'à la prochaine station service à une heure de route, ou l'on se donne rendez-vous.
Le temps de se réhydrater et de parler avec la gérante de la station (cela devient une habitude), et il est déjà tard. Un peu lassés, on tente sans sans trop y croire de demander aux conducteurs leur destination. A notre immense surprise, la première tentative fut la bonne. Nous partons donc pour... roulement de tambours... ESQUEL!
Ayant roulé tout le jour, notre sauveur demande à François s'il peut le relayer quelques heures, pendant qu'il dort sur la banquette arrière. Ce qu'il accepta avec une immense joie. Route déserte dans de magnifiques paysages au soleil couchant pour quelqu'un qui n'a pas conduit depuis des mois... Le pied !



À notre arrivée à 2h00 du matin, un petit repas vite expédié dans une cafétéria en compagnie de notre passager, et on se met en quête d'un camping, hôtel, terrain vague, caniveau... ou n'importe quel lieu où il est possible de dormir.

- « FERME »
- « COMPLET »
- « 800 PESOS LA NUIT »
- « ATTENTION AU CHIEN », sont un petit aperçu des indications que l'on a pu lire en sillonnant la ville de bout en bout.
Et en entrant pour la troisième fois sans le vouloir dans un hôtel de luxe, on tombe sur un veilleur adorable qui nous conseille un petit camping boisé et charmant où nous avons passé ces dix derniers jours.
Plantage de tente vite expédié, (on devient des pros), on s'endort comme des bébés.

Le lendemain, puisqu'une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, on tombe sur une amie perdue de vue depuis Puerto Mardyn : la chaleur.


Après ces jours ou l'on a manqué d'eau, de confort, de tranquillité, d'ombre, et aussi d'hygiène, cette douche chaude, ce petit déjeuner et ce petit moment d'accalmie furent pour nous un moment de VRAI bonheur.  

6 commentaires:

  1. Moi aussi j'adooooore ! Pour une jeune fille qui, devant la Pharmacie Danjou Place Malherbe, me demandait si je pouvais aller chez Mésenge lui chercher des chouquettes parce que "ça faisait trop loin"... Je me rends compte du chemin accompli par une jeune femme qui m'émerveille comme au premier jour. Love from Dad.

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  2. Quel bonheur de lire vos aventures incroyables. J'attend avec impatience vos petites chroniques. Cela me rappelle mes soirées de solitude à écouter Sur la route sur france inter, l'émission ou les gens sont à l'autre bout du monde et on juste envie de vous le dire. Juste envie de vous dire BONNE ROUTE.

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  3. Il a l'air cool votre voyage ! Sauf les journées entières dans les stations : cet été notre record avec Valentin, c'était 8h, et c'était dur. En tout cas ton blog est bien ! Et votre voyage a l'air génial !

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  4. Coucou Capu,qu'il est beau le chemin que vous parcourez, vous me faîtes voyager ds ce si beau pays que j'aime tant ,merci beaucoup!
    je t'embrasse très fort !

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